Les Kasbahs du grand su marocain
C’est à Ouarzazate que se croisent les chemins du Grand Sud. Au Nord-est, la célèbre route de les Kasbahs suit la vallée du Dadès jusqu’au Tafilalet dans des paysages présahariens et montagneux entrecoupés de gorges profondes. Au sud-est, la route s’étend dans la vallée du Draa jusqu’à Mhamid, aux portes du désert de sable.
Quant à la Kasbah, imposante par ses proportions autant que par ses fortifications, elle est la demeure d’un notable, d’un chef, d’un caïd. Juchée sur un rocher au bord d’un oued ou d’un précipice, elle est d’un pittoresque sauvage parfaitement en harmonie avec le paysage qui l’environne.
Les kasbahs
Les Kasbahs contrôlant les oasis et leurs voies d’accès, ces anciens châteaux servaient de points de ravitaillement pour les habitants du désert, ainsi que de bastions contre les incursions nomades. Depuis le milieu du XXe s, les casbahs désormais sans <« seigneurs >» abritent des notables ou des paysans qui cultivent des vergers et des champs minuscules.
Au-delà des particularités régionales, on relève des constantes architecturales. Les Kasbahs présentent d’épaisses murailles, et des tours d’angle ornées de merlons, débordant sur les murs d’enceinte. Le centre de la casbah est éclairé par un étroit puits de lumière.
Le rez-de-chaussée loge les bêtes, le premier étage sert de grenier, le second d’habitation, le dernier comporte généralement un toit-terrasse. Les murs sont réalisés en pisé, et les décorations murales le plus souvent en adobe, briques de terre crue mise en forme dans des moules et séchées au soleil.
Les kasbahs sont difficilement datables, mais on a pu les apparenter à l’architecture yéménite.